Pendant la campagne électorale des municipales, l’équipe majoritaire avait promis un bilan carbone des activités communales. Elle revient sur ses promesses…

Question de Plaisance Citoyenne

Le Shift Project, dans le cadre du plan de transformation de l’économie française, a publié le rapport « Décarboner l’administration publique » en octobre 2021.

Il est écrit dans ce rapport qu’une majorité de structures ne disposent pas de bilan de leurs émissions de GES (gaz à effet de serre), même lorsque la loi les y oblige. Environ un quart des bilans carbone rendus publics se limitent au minimum requis c’est-à-dire la consommation directe d’énergie. Parmi ceux qui vont au-delà, beaucoup n’évaluent pas les émissions liées aux achats, aux déplacements domicile-travail des agents ou aux visites des usagers. L’analyse des émissions dues au numérique est quasi inexistante.

Cela n’empêche pas, heureusement, de commencer à agir. Mais sans ces éléments, difficile pour une structure d’identifier les priorités d’actions puis de cibler et d’optimiser ses efforts.

Qu’en est-il à Plaisance-du-Touch ? Existe-t-il un bilan carbone réactualisé chaque année ?

Ecouter la réponse

Réponse de l’adjoint à l’Environnement : La commune n’a pas d’obligation règlementaire de réaliser un tel document. La CCST, dans le cadre du suivi du PCAET (Plan climat-air-énergie territorial), a un suivi macro des chiffres sur le territoire, celui-ci définira un certain nombre d’objectifs liés à ce sujet. La CCST vient de solliciter le bureau d’études ATMO Occitanie, en charge de la mesure de la qualité de l’air, afin d’avoir un diagnostic précis de la pollution sur le territoire.

Jean-François Behm : Cependant, dans vos projets et vos engagements, lors de la campagne des municipales, vous aviez prévu de lancer un étude pour estimer le bilan carbone de la commune. Vous avez écrit : « Nous nous engageons à l’échéance mise en place au 30/06/2022 ». « Point d’avancement en novembre 2020 : en cours ».

Qu’en est-il par rapport à ces promesses de campagne ?

Le maire : L’étude est en cours, mais au niveau de la CCST. Quand on a fait la campagne, on avait… Le PCAET est là pour ça. L’ensemble de ces pollutions ont été évaluées et seront suivies dans le cadre du PCAET et pas de la commune. Il y a des choses qu’on découvre au fur et à mesure et effectivement, vous dites vous-mêmes dans votre question que la plupart du temps, quand on fait des évaluations, on oublie plein de règles, enfin de sujets qui peuvent justement… Est-ce qu’il faut s’attarder trop longuement sur ce calcul, alors qu’on sait qu’on a déjà des choses à faire et en particulier par rapport aux pistes cyclables. Là, on a aussi des engagements et sur les pistes cyclables, les propositions qu’on fera seront réelles pour encourager les gens à utiliser le vélo plutôt que leur véhicule, pour éviter les émissions dues aux déplacements.

Jean-François Behm : Mais l’échelle de la commune est quand même la plus pertinente pour faire ce type d’études. Si tout le monde le faisait, ce serait plus pertinent qu’au niveau de la CCST, où les données sont moins précises.

Pascal Barbier : Pour compléter, c’est important d’avoir un outil de diagnostic qui permet de mesurer les effets des actions que l’on mène, car certaines actions vont être coûteuses et avoir un impact mesuré sur l’émission de gaz à effet de serre, alors que d’autres mesures abordables financièrement vont avoir un impact plus mesuré. Et ça, on peut le savoir quand on mesure, et on a des outils comparatifs avec des jauges qui permettent justement de savoir sur quels aspects la commune ou la collectivité peut intervenir pour être plus efficace avec les deniers publics.


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