Lors du conseil municipal du 15 décembre, nous avons posé une question concernant le survol aérien de Plaisance en provenance de l’aéroport de Francazal. Le maire nous a alors présenté d’étonnantes statistiques.

Cliquez ici pour lire la question que nous avons posée.

Nous avons obtenu de surprenantes réponses du maire qui a présenté des chiffres publics, donnant le comparatif 2019/2020 sur les rotations aériennes au départ et à l’arrivée de Francazal.

Le maire a ainsi donné les informations suivantes concernant le nombre de vols mensuels en septembre, octobre et novembre 2020 :

 20192020
Septembre2 6462 164
Octobre2 9622 513
Novembre3 3302 899

Et le maire de préciser : « et je ne reprends pas les chiffres d’il y a une dizaine d’années, lorsqu’il y avait l’armée de l’air, où il y avait encore plus de rotations. A ce jour, le nombre de rotations est en baisse sur les trois derniers mois de l’année, et par rapport à il y a quelques années, l’armée de terre utilise beaucoup moins ses avions. »

Fort heureusement, Plaisance n’a pas à déplorer environ 3 000 vols par mois, soit une centaine de vols par jour en provenance de Francazal ! Les données annoncées correspondent au cumul annuel du nombre de vols. En novembre, par exemple, le total des vols sur l’année était de 3 330 en 2019 et 2 899 en 2020.

Les vrais chiffres sont les suivants :

 20192020
Septembre327187
Octobre316349
Novembre368386

Ce qui signifie que le nombre de vols en octobre et en novembre 2020 est plus élevé que ceux de 2019, en accord avec le ressenti des Plaisançois.

Cliquez ici pour voir les statistiques de Francazal


Est-il possible d’être informé des manœuvres militaires à l’avance ?

Le maire : « on peut penser qu’il est fortement improbable que l’armée communique en amont sur ses fréquences de vols destinées à l’entrainement ou aux opérations extérieures. Pour la sécurité nationale, l’armée ne parle que de ses essais passés, mais pas des essais futurs. »

« J’ai néanmoins sollicité le directeur de l’aéroport pour avoir des précisions sur son activité et le nombre de rotations aériennes des autres utilisateurs de l’aéroport que l’armée. Je n’ai pas à ce jour de réponse, on peut leur laisser le temps de répondre. »

« A ma connaissance, l’aéroport de Francazal ne doit pas se développer plus que ça. Cet aéroport est très ancien et son activité est beaucoup moindre qu’à l’époque de la base aérienne 101. Il faut rappeler que cela est de la responsabilité de l’Etat et pas de la commune. Je transmettrai à l’assemblée les informations qui me seront transmises. »

Florence Queval : « le problème est que ces avions volent très bas sur Plaisance et Fonsorbes. »

Le maire : « ils sont moins bruyants que des transall ! Quand on veut s’entrainer, il faut voler bas ! Il y a ces problèmes-là sur lesquels on n’a aucun pouvoir. On n’a pas la possibilité d’avoir les informations. On les demande et si on les a on les donnera, mais franchement je n’y crois qu’à moitié. »

Florence Queval : « Le collectif Francazal a réussi à obtenir des informations, nous devrions aussi pouvoir le faire. Par ailleurs, nous avons vu, lors des rencontres avec la DGAC (Direction générale de l’Aviation civile), à propos des changements de couloirs aériens au départ de l’aéroport de Blagnac, que le fait d’informer les citoyens était une bonne méthode pour réduire le stress lié au bruit des avions et aller vers une meilleure acceptabilité de la part de la population. Si l’on pouvait savoir combien de temps les manœuvres militaires vont durer, quelle est la date de fin et s’il est prévu des manœuvres de nuit, les Plaisançois seraient peut-être moins stressés par ces avions militaires. »

Le maire : « ça ne sert à rien d’aller au-delà. On est d’accord qu’il y a une nuisance, mais il y en a beaucoup moins qu’avant. »

Pascal Barbier : « Je pense que c’est quand même important que la commune signale que les habitants subissent des nuisances, en l’occurrence, depuis quelques temps, les avions militaires ont des plans de vol différents. Ils survolent la ville un peu n’importe comment. Ils ont changé leur méthode et surtout, ils survolaient pendant les heures de travail et maintenant de plus en plus le week-end ou la nuit, et ça c’est des choses qui ont changé. »

Le maire : « le problème est que la partie civile de Francazal est soumise aux contraintes de limitation des nuisances imposées sur le plan européen, mais pas la partie militaire. »

Cliquez ici pour écouter l’intégralité des échanges sur les survols aériens.


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