Le 5 octobre, nous avons relayé une pétition portée par les habitants de la rue de Taure, qui se mobilisent pour faire baisser la vitesse des véhicules dans leur rue. S’en est suivie une discussion à propos des radars pédagogiques. Lors du conseil municipal du 15 novembre, nous sommes revenus sur le sujet et des précisions nous ont été apportées.

Question de Plaisance Citoyenne du 5 octobre 2021

Depuis la fermeture de la RD 24, sur le plateau de la Ménude, suite à la vente de cette portion de route au promoteur Unibail par le conseil départemental de la Haute-Garonne, les automobilistes empruntent d’autres voies et notamment la rue de Taure. Dans cette rue, qui est à cheval sur les communes de Plaisance-du-Touch et de La Salvetat Saint-Gilles, la circulation a donc significativement augmenté et les voitures roulent très vite, entrainant, entre autres désagréments, une surmortalité d’animaux retrouvés morts sur le bas-côté.

Les habitants ont adressé au maire une pétition, afin de trouver une solution pour un retour à une vie paisible. Que leur proposez-vous ?

Ecouter la réponse :

Réponse de l’adjoint aux Travaux : Nous avons une augmentation du trafic sur de nombreuses routes depuis la rentrée, c’est indéniable. En ce qui concerne la rue de Taure, elle a été entièrement réaménagée en 2002-2003 avec 5 plateaux traversants pour réduire la vitesse, une piste cyclable, un trottoir de chaque côté, l’effacement de réseaux et la réfection de l’éclairage public. Peut-être que cette rue a été trop bien aménagée et que, par sa largeur, elle peut inciter les automobilistes à rouler au-dessus de la vitesse limite autorisée, comme l’indique les habitants dans leur courrier. En revanche, ils ne font pas état d’une surmortalité d’animaux.

Florence Queval :  Je les ai eus au téléphone, c’est juste un témoignage.

L’adjoint aux Travaux : La solution passe par un retour au respect de la limitation de vitesse. Il faut faire appel au civisme des usagers. Ce qu’on peut faire avec mon collègue, M. Thiele (conseiller responsable de la Sécurité), en collaboration avec La Salvetat Saint-Gilles, c’est demander l’installation d’un radar pédagogique pour sensibiliser les conducteurs sur leur vitesse, et demander à la gendarmerie de réaliser des contrôles de vitesse. On va y travailler. Mais c’est que c’est une belle voie bien plate et bien large et qu’on a tendance un peu à accélérer.

Le conseiller municipal à la Sécurité : Je me permets d’intervenir. Je passe régulièrement dans cette rue. Depuis la pétition, j’y suis retourné pour constater une nouvelle fois par moi-même. Je suis très étonné que la vitesse soit excessive, vu les 5 plateaux qui sont assez hauts. Je ne vois pas comment on peut avoir une vitesse excessive, sans abîmer son véhicule. Toujours est-il qu’effectivement, on va prendre en compte le sentiment d’insécurité des citoyens. Ce qu’on pourrait faire, c’est de déplacer un radar pédagogique une fois qu’on aura fini nos mesures ailleurs, et également faire de la répression routière avec la gendarmerie et la police municipale. C’est aussi une option.

Florence Queval : Du coup, qu’est-ce qu’on leur répond ? Est-ce que vous avez un planning, à partir de quand met-on un radar pédagogique, quand contactez-vous la gendarmerie ?  Que dit-on à ces personnes ?

Le conseiller municipal à la Sécurité : Au niveau des opérations de police, on ne leur donne rien du tout. Ils ne doivent pas le savoir. Quand ils le verront, il sera trop tard.  Concernant le radar pédagogique, ce sera en fonction de sa disponibilité.

Le Maire : On a deux radars pédagogiques. On les met sur une période suffisamment longue pour pouvoir faire des statistiques parce qu’il enregistre les vitesses et le nombre de véhicules qui passent. On a une liste relativement longue des rues sur lesquelles il est conseillé et il est clair que c’est un peu compliqué de donner une date. Le boulevard des Cappelle, l’avenue des Pyrénées, la rue du 11 novembre et beaucoup de rues adjacentes, au centre-ville, sans parler de l’avenue des Guis… on doit avoir 15 à 20 rues pour lesquelles on nous dit que la vitesse est excessive et qu’il faut la mesurer. On a équipé la police municipale de radars pour verbaliser, mais ce qu’on souhaite d’abord, c’est « éduquer ». Ce radar pédagogique permet au moins aux gens qui ne se rendent pas compte de la vitesse et qui ne veulent pas aller au-delà de la vitesse autorisée, de pouvoir lever le pied. Mais il faut faire attention car s’il y a des accidents qui sont provoqués par des dispositifs trop contraignants, on peut être condamnés en justice.

Florence Queval : Est-ce qu’acheter d’autres radars pédagogiques ne serait pas une bonne option ?

L’adjoint aux Travaux : Il faut des sous

Le Maire : Il faut les installer, ce n’est pas toujours évident selon les endroits.

Florence Queval : Oui mais s’il y a beaucoup de rues qui attendent d’avoir un radar, c’est peut-être pertinent d’en avoir un ou deux de plus. Je pose la question.

Le Maire : Sur le plan budgétaire, ça veut dire qu’effectivement quand on achète ce genre d’équipement, c’est des choix qu’on fait par rapport à des équipements qu’on n’aura peut-être pas dans des écoles. Il faut gérer un budget, on ne peut pas tout mettre sur l’ensemble des dispositif pour faire baisser la vitesse. Les différents équipement comme les plateaux traversants coûtent très cher. C’est la gestion du budget. Si on avait dix radars pédagogiques, peut-être que vous ou d’autres nous demanderaient comment on fait une dépense aussi importante car ce n’est quand même pas donné, pour des gens qui font des excès de vitesse et qui n’ont pas le droit.

Florence Queval : Oui mais entre deux et dix radars, je ne parlais pas de dix radars. Pour une ville comme Plaisance, deux radars de plus pourraient être pertinents.


Intervention de Florence Queval, lors du conseil municipal du 15 novembre 2021

Suite à nos échanges, lors du conseil municipal du 5 octobre, à propos de la circulation dans Plaisance et notamment des radars pédagogiques, échanges relatés dans ce compte-rendu et qui ont été très suivis par les Plaisançois, nous avons été recontactés.
D’une part par les habitants de la rue de Taure, où un radar pédagogique a été installé très rapidement (a priori le 27 octobre), ce pour quoi nous vous remercions. Il semblerait toutefois, selon les habitants, que ce radar soit placé un peu près d’un ralentisseur, ce qui risque de donner des mesures de vitesses particulièrement basses, alors que sur d’autres parties de la rue, les voitures roulent plus vite.

D’autre part, les habitants et professionnels de l’avenue des Pyrénées nous ont fait part de la réunion que vous avez eue au lendemain du conseil municipal, avec Tisséo. Selon leur retour, il semble que la mairie ait finalement annoncé sa décision d’acquérir davantage de radars pédagogiques (je rappelle que Plaisance en possède deux), mais que cela n’ait pas été budgété.

Les Plaisançois ont fait des recherches sur le coût des radars pédagogiques et nous ont signalé qu’il fallait compter entre 700 et 1 200 €, selon les modèles. Personnellement, j’en ai aussi trouvé un à 2 700 € qui enregistre la vitesse dans les deux sens et sur lequel on peut faire varier le message affiché.

Peut-être cet achat, au demeurant peu coûteux, pourrait-il être ajouté au budget de la commune, puisque nous allons justement parler de rapport d’orientation budgetaire ?

Nous avons d’ailleurs appris que le SDEHG (Syndicat départemental d’énergie de la Haute-Garonne) organisait un groupement de commandes pour l’achat de radars pédagogiques auquel les communes du département peuvent adhérer. La prise en charge du coût des radars par le SDEHG est de 50 %.


Depuis nous avons appris :

– Que la Police municipale de Plaisance fait partie du groupement de commandes du SDEHG

– Que les premières mesures enregistrées par le radar pédagogique de la rue de Taure font état de nombreux véhicules roulant entre 100 et 146 km/h, cette dernière vitesse ayant certainement été atteinte par une moto. Et ce malgré l’installation du radar trop près d’un plateau ralentisseur, comme le reconnaissent certains élus.

– Que la police municipale, équipée d’un radar permettant de verbaliser les automobilistes, ne peut pas effectuer de contrôle sans la présence d’un gendarme. Autant dire que ces contrôles ne seront ainsi, très certainement, jamais organisés.

– Que Plaisance possède finalement trois radars pédagogiques et non deux !

Enfin, la mairie de La Salvetat-St-Gilles reconnait que la rue de Taure, qui est pour moitié sur son territoire, est très large et que les trottoirs, très bas, engagent les automobilistes à monter dessus, sans ralentir pour croiser un véhicule. Elle envisage d’ajouter des marquages au sol.


1 commentaire

Seb Lopez · 30 janvier 2022 à 18 h 00 min

Il est deplorable de constater Avenue des guis, aprés la depose puis la repose de ralentisseurs avec une zone 30, mise en oeuvre de radar pedagogique, que cette longue et large avenue connaisse toujours des exces de vitesse a toutes les heures de la journée.
L’adjoint a l’infrastrcture evoque ses manques de moyen, je pense qu’il s’agit aussi d’un manque d’engagement de la mairie. J’imagine que cela vaut pour toute la ville. cela fuite de partout.
Il y a des solutions avenue des guis, il suffirait simplement d’y reflechir et arretez de poser des pansements qui ne soignent rien.
On peut souligner aussi l’etat deplorable de cette avenue avec ses fils electriques et telephonique, sa route et ses trottoirs, son marquage au sol couleur macadam, ses panneaux de signalisation mal placé. C’est penible d’avoir fait des investissements dans sa maison et passer le portail se rendre compte que la rue n’est pas en adequation, ni meme en adequation avec d’autres quartiers de la ville.
Il serait tant que la municipalité investisse dans le maintien operationnel de ses vieilles rues avant de construire a tout va des choses plus neuves.
Cette impression que les nouveaux arrivants sont bien mieux lotis que les anciens.
La municipalité gere des incidents mais ne traite jamais les problemes

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